Publié le 03/08/2017
Les archéologues se passionnent pour les objets abandonnés par les Hommes préhistoriques dans les sites qu’ils ont habités ou visités. La plupart de ces objets sont ceux du quotidien. Il s'agit d'ustensiles, d'armes, d'outils (en pierre, en os, en bois de cervidés ou en ivoire). Certains d’entre eux sont décorés. Par ailleurs, d’autres traces sont laissées par ces Hommes préhistoriques. Elles sont surtout conservées dans des grottes, protégées des assauts du temps. Il s’agit de dessins, gravures ou peintures exécutés sur les parois et les sols.
L’art tel qu’il nous est parvenu aujourd’hui n’apparait qu’avec l’Homme moderne (l’Homo sapiens). Les objets décorés les plus anciens datent d’au moins 100 000 ans et sont issus d'Afrique du Sud, tandis que l’art pariétal a 36 000 ans et s'illustre dans la grotte Chauvet en Ardèche. Ces manifestations artistiques intéressent les chercheurs car elles expriment la spiritualité même de ces Hommes. Si les objets du quotidien nous renseignent sur les modes de vie, l’art révèle une partie plus immatérielle des rapports au monde. Cet art sur objet (art mobilier) ou sur parois (art pariétal) est très codifié : beaucoup de motifs géométriques, d'animaux mais pas n’importe lesquels et surtout très peu d’images humaines. L’étude de ces témoignages cherche à décoder le message et la façon dont les artistes l’expriment.
Si les techniques d’exécution se révèlent à nous progressivement, le sens de cet art nous demeure inconnu. Il prouve tout de même que le sens artistique est à l’origine de notre humanité. C'est ce que propose d'aborder dans cette vidéo, Valérie Feruglio, archéologue préhistorienne à l'université de Bordeaux.
En savoir plus en consultant le webdocumentaire "Devenir archéologue" :
https://webdoc.univ-paris1.fr/archeologie/